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Justice

Israéliens refoulés d’un parc de loisirs des Pyrénées-Orientales : le gérant mis en examen

L’homme âgé de 52 ans a été déféré et présenté à un juge ce samedi 23 août. Lui continue de nier toute discrimination et affirme qu’il s’agissait d’une question de «sécurité».
Le gérant du parc de loisirs Tyrovol à Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales) a été déféré devant le tribunal de Perpignan ce samedi 23 août. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas. AFP)
publié aujourd'hui à 18h56
(mis à jour le 23 août 2025 à 19h24)

Le gérant du parc de loisirs Tyrovol à Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales), qui a refusé l’accès à un groupe de 150 jeunes vacanciers israéliens, a été mis en examen. Dans un communiqué paru ce samedi 23 août, le procureur de Perpignan annonce avoir saisi un juge d’instruction pour des faits de «discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité, refus d’un bien ou d’un service dans un lieu accueillant du public ou pour en interdire l’accès». Une infraction pouvant être punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Après la prolongation de sa garde à vue vendredi, l’homme âgé de 52 ans et inconnu de la justice a été déféré et présenté à un juge d’instruction ce samedi. Il avait refusé d’accueillir les vacanciers âgés de 8 à 16 ans «alors qu’une réservation avait été faite de longue date», rapportait alors le parquet de Perpignan.

«Convictions personnelles»

Lors des interrogatoires, il a «confirmé les déclarations qu’il avait faites en garde-à-vue, expliquant que son refus d’accueillir le groupe de jeunes touristes de nationalité israélienne n’était pas lié à des considérations idéologiques, et invoquant des raisons de ‘’sécurité’’», explique le communiqué du procureur. Le mis en examen a été laissé libre à l’issue de son interrogatoire de première comparution.

D’après BFMTV, le gérant nie toujours toute discrimination alors qu’il aurait évoqué ses «convictions personnelles» auprès de plusieurs interlocuteurs. Il aurait dans un premier temps argumenté que les conditions météorologiques l’avaient amené à fermer son parc. «Suite au fort épisode orageux d’hier, nous devons fermer le parc demain, jeudi 21 août, afin de réaliser une inspection complète de nos installations», indiquaient effectivement les réseaux sociaux de ce dernier.

En garde à vue, le mis en cause aurait aussi avancé un argument «technique et de sécurité». A savoir qu’il aurait eu par le passé une «mauvaise expérience» avec un autre groupe de jeunes Israéliens qui auraient eu «du mal à appliquer les consignes de sécurité du parc» du fait «de la barrière de la langue». Son refus d’accueillir un nouveau groupe viendrait donc de sa «peur de générer des troubles».

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