Menu
Libération
Procès

«J’avais rien demandé, moi» : dans l’affaire Jubillar, le désarroi de deux anciens suspects

Réservé aux abonnés

Un temps suspectés dans la disparition de la trentenaire, deux Tarnais, liés de loin au couple, ont raconté à la barre ce jeudi 2 octobre les préjudices que leur ont causés l’enquête et les rumeurs.

Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, à Albi (Tarn), le 22 septembre. (Matthieu Rondel/Hans Lucas pour Libération)
ParElise Viniacourt
envoyée spéciale à Albi (Tarn)
Publié le 02/10/2025 à 21h01

A la sortie de l’école, à Cagnac-les-Mines (Tarn), une mère s’approche de Sébastien A. : «C’est toi qui as aidé Cédric à cacher le corps de Delphine ?» Dans cette commune de 2 600 habitants, les rumeurs vont vite. Depuis l’affaire Jubillar, certains racontent que Sébastien A. aurait balancé un cadavre dans un lac. Pris de court, l’intérimaire encaisse et repart. Plus «fragile», Cathy M., elle, vit moins bien les soupçons la concernant : «Ça m’énerve, ça me rend triste… j’avais rien demandé, moi», s’effondre-t-elle. La trentenaire, petite voix et fin gilet noir sur les épaules, conclut : «J’ai besoin d’invisibilité.»

Cette invisibilité n’existe plus depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020, date de la disparition de