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Libération
Reportage

 «Je ne suis pas là pour voir des enfants enfermés» : contre la réforme de la justice pénale des mineurs, des professionnels du secteur manifestent

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Une proposition de loi de Gabriel Attal, qui veut durcir les conditions des enfants jugés ou condamnés, doit être examinée mardi 6 mai en commission mixte paritaire. Agents de la protection judiciaire de la jeunesse et avocats se sont mobilisés lundi à Paris.
Des agents de la protection judiciaire de la jeunesse, en septembre, devant la cour de justice de Paris. (Valerie Dubois/Hans Lucas via AFP)
par Rémy Kiledjian
publié le 5 mai 2025 à 18h57

«C’est un texte qui est à mettre à la corbeille», gronde Marc Hernandez, co-secrétaire du SNPES-PJJ-FSU, premier syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Une trentaine de manifestants, avocats ou éducateurs du secteur, étaient ce lundi 5 mai sur le parvis du palais de justice de Paris, porte de Clichy, pour dire «non à la loi Attal» et à «la majorité pénale à partir de 15 ans».

La proposition de loi élaborée par Gabriel Attal destinée à aménager le code de la justice pénale des mineurs et certains dispositifs relatifs à la responsabilité parentale est examinée mardi en commission mixte paritaire. Elle vise à accentuer la répression, en envisageant notamment la création de courtes peines de prison, l’instauration d’une comparution immédiate pour les mineurs récidivistes de plus de 15 ans ou des sanctions financières contre les parents.

Enfants pris au piège

«Cette loi est uniquement sécuritaire et a pour seul objectif d’envoyer des enfants en prison», déplore Marc Hernandez, qui voit d’autres moyens de faire baisser la délinquance, comme investir dans des secteurs comme