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Justice

Jean Castex en garde à vue le temps d’une journée pour détournement de fonds publics

Entendu par les gendarmes à Montpellier ce jeudi 13 février avec trois autres protagonistes, l’actuel président de la RATP a été interrogé dans le cadre d’une enquête financière alors qu’il était président de la communauté de communes Conflent Canigo en 2017, et maire de Prades (Pyrénées-Orientales).
L'ancien Premier ministre a été entendu ce jeudi 13 février dans les locaux des gendarmes de la section de recherche de Montpellier. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 13 février 2025 à 19h13
(mis à jour le 13 février 2025 à 20h16)

L’ancien Premier ministre a été placé en garde à vue ce jeudi 13 février à 9 heures dans le cadre d’une enquête préliminaire économique et financière ouverte par le parquet, relate en début de soirée à Libération Jean-David Cavaillé, procureur de Perpignan, confirmant une information du quotidien Midi Libre. Il était aux alentours de 19 heures quand le procureur a annoncé que «la garde à vue venait à peine d’être levée».

Jean Castex est soupçonné de détournement de fonds publics alors qu’il était président en 2017 de la communauté de communes Conflent Canigo, mais «il n’y a aucun soupçon d’enrichissement personnel», martèle Jean-David Cavaillé ce jeudi soir, qui affirme qu’il s’agit d’«une affaire de volonté de sauvegarde d’une entreprise et de questionnements sur le cadre juridique utilisé pour parvenir à cet objectif».

Jean Castex se dit «à la disposition de l’autorité judicaire»

Au total, quatre personnes ont été entendues ce jeudi. Jean Castex, donc, mais aussi «les deux vice-présidents de la communauté de commune et le directeur général des services», indique Jean-David Cavaillé, qui explique que «des investigations complémentaires ont été demandées, y compris par Jean Castex lui-même». Le procureur de Perpignan affirme qu’à l’issue de ces nouvelles investigations, il verra «s’il est opportun de reprendre ou non les gardes à vue».

Cette enquête a été ouverte à la suite d’un signalement de l’association Anticor en 2023, précise le procureur de Perpignan.

A l’issue de sa garde à vue, Jean Castex a déclaré à l’AFP se tenir «sereinement à la disposition de l’autorité judiciaire», soulignant «qu’aucun enrichissement personnel» ne lui était «reproché». Dans un communiqué, l’ancien locataire de Matignon (2020-2022) a confirmé avoir été entendu sur «un dossier d’aide économique à une entreprise dans laquelle» il assure n’avoir «aucun intérêt personnel».

Mise à jour : à 20 h 10, avec la déclaration de Jean Castex.