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Justice

Jean-Vincent Placé mis en examen pour agression sexuelle sur une deuxième femme

L’ancien secrétaire d’Etat a été mis en examen vendredi 6 septembre pour agression sexuelle sur une deuxième femme, dans l’information judiciaire qui le vise depuis mars 2022 à Paris.
Jean-Vincent Place à Paris le 3 octobre 2015. (Thomas Samson/AFP)
publié le 9 septembre 2024 à 16h15

Il est déjà poursuivi pour agression sexuelle et harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction sur une ancienne collaboratrice. Jean-Vincent Placé est soupçonné d’avoir agressé sexuellement une deuxième femme lors du premier trimestre 2017, à Séoul, en Corée du Sud. Contacté par Libération ce lundi 9 septembre, le parquet de Paris confirme que l’ex-secrétaire d’Etat écologiste, âgé de 56 ans, «a été mis en examen supplétivement le 6 septembre 2024, pour des faits dénoncés comme ayant été commis à l’étranger en 2017 et qui avaient déjà été évoqués en procédure, et qui ont fait l’objet d’une plainte en octobre 2023».

Contactés par l’AFP, l’avocat de cette deuxième plaignante, Me Tewfik Bouzenoune, n’a pas souhaité commenter et l’avocate de M. Placé, Me Jade Dousselin, n’était pas joignable dans l’immédiat.

La première femme avait porté plainte en novembre 2021. Cette dernière avait suivi Jean-Vincent Placé, alors sénateur, au secrétariat d’État à la Réforme et à la Simplification. Elle accusait l’ex-élu écologiste de faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016. Dans sa plainte, certains des faits dénoncés s’apparentaient également à des agressions sexuelles. Selon elle, l’homme politique lui avait «touché les fesses», en août 2015 dans une discothèque à Lille, en marge du rassemblement estival d’Europe Ecologie Les Verts (EELV). Elle l’accuse aussi de lui avoir «touché délibérément» la poitrine lors d’un déplacement officiel en voiture à Séoul en mai 2016. Ses accusations ont déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris, qui a ensuite confié les investigations à un magistrat instructeur.

«Vous verrez, ça va être sympa»

Jean-Vincent placé a déjà été condamné en mars 2021 à 5 000 euros d’amende pour des faits de harcèlement sexuel remontant à 2016, à l’encontre d’une gendarme qui montait la garde devant son logement de fonction. À l’époque secrétaire d’Etat et sénateur écologiste de l’Essonne, il se rend à son domicile dans le VIIe arrondissement de Paris au pied duquel il «tente de d’embrasser contre son gré [une gendarme affectée à la sécurité est en faction], puis l’invite à le suivre en ces termes : ‘‘Venez avec moi et vous verrez, ça va être sympa’’».

En septembre 2018, il avait par ailleurs été condamné à trois mois de prison avec sursis, sans inscription à son casier judiciaire, après une altercation en état d’ébriété dans un bar du centre de Paris.