Bruno Retailleau a annoncé ce mardi 3 décembre lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale avoir saisi la justice pour «délit d’apologie du terrorisme» concernant le jeu vidéo Fursan al-Aqsa, qui reproduit notamment les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël, vues du côté du mouvement islamiste palestinien. S’il est notamment interdit en Allemagne, en Australie et au Royaume-Uni, le jeu ne l’est pas en France.
Le ministre de l’Intérieur, qui répondait à l’interpellation du député RN Antoine Villedieu, a déclaré avoir «visionné» plusieurs séquences de ce jeu. «Il n’y a aucun doute qu’il fasse l’apologie du terrorisme» avec «des références aux massacres du 7 Octobre», a-t-il affirmé. Bruno Retailleau a en outre fait savoir qu’il avait fait un «signalement» à la plateforme Pharos. L’Union des étudiants juifs de France a quant à elle annoncé avoir porté plainte la semaine dernière contre Valve, le distributeur du jeu en France, via sa plateforme Steam, mais également contre son développeur, Nidal Nijm, basé au Brésil.
Vidéo
A sa sortie en avril 2022, le jeu vidéo Fursan al-Aqsa : The Knights of the Al-Aqsa Mosque proposait aux joueurs d’incarner des Palestiniens qui attaquent des soldats israéliens. En novembre, le jeu a reçu une mise à jour permettant de recréer certains aspects de l’attaque du 7 Octobre. Même si la description du jeu sur Steam ne mentionne pas directement le Hamas, une publication du compte dédié au jeu sur X (ex-Twitter) parle en effet de «revivre la gloire du 7 Octobre, jour où la courageuse résistance palestinienne a humilié Israël». Selon la base de données SteamDB, le jeu n’a pour l’heure réuni à son pic que 20 joueurs en simultané, fin novembre.