Il ne voit vraiment pas ce qu’il a fait de mal et se considère comme un professionnel «très» compétent. Néanmoins, il pose la question de savoir s’il serait «un monstre écervelé ou un homme qui a un cœur». Comprenez tout de même qu’il penche plutôt pour la deuxième option. Miguel B., naturopathe de 43 ans, veste grise sur marinière blanc et bleu, crâne rasé et barbe soignée, a passé vendredi plus de six heures devant la 31e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris à ne pas comprendre ce qui lui est reproché.
Pourtant, le parquet a estimé qu’il fallait «l’arrêter pour qu’il n’y ait plus de victimes» et a requis une année de prison ferme assortie d’une année de sursis ainsi qu’une interdiction définitive de pratiquer les activités de «naturopathie», de «magnétiseur» et de manière plus générale toute activité en lien avec la santé. Miguel B. est poursuivi pour «exercice illégal de la profession de médecin» et «usurpation de titre, diplôme ou qualité». Deux personnes atteintes de cancers l’ayant consulté sont mortes alors que Miguel B. leur avait prescrit des «purges» au lieu de les orienter vers des médecins. Le jugement sera rendu le vendredi 15 octobre à 13 h 30.
«Le problème c’est son ego, il se prend pour Dieu»
Toute la question de ce procès a tourné autour des mots : Miguel B. a-t-il, oui ou non, pratiqué la médecine ? A-t-il, oui ou non, agi comme un médecin ou bien est-il perçu comme un médecin par ses «consultants» ? Car si le naturopathe propos