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Justice

Jugé pour racisme, le président d’un club nautique marseillais assure avoir «des amis maghrébins»

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Christian Tommasini était poursuivi pour «provocation publique à la haine» après la fuite d’un enregistrement d’une réunion publique où il affirmait vouloir être «le premier pour la ratonnade». Un mot dont il a affirmé ignorer le sens lors de l’audience.
Christian Tommasini, ce vendredi à Marseille. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
par Samantha Rouchard, correspondance à Marseille
publié le 29 octobre 2021 à 21h59

«Y’en a marre des Arabes, tu ne peux plus rien faire sans qu’un Arabe vienne te faire chier. Il faudra que les Français réagissent et, s’il faut s’armer, je serai le premier à faire la ratonnade.» Ce vendredi matin, la présidente du tribunal correctionnel de Marseille égrène les propos tenus par Christian Tommasini, ancien président du Yachting Club de la Pointe-Rouge (8e arrondissement), en février, lors d’un conseil portuaire, chapeauté par la métropole. Et la logorrhée raciste n’en finit plus : «Ils profitent de la demi-heure de parking gratuit en plus, que des melons, que des Arabes, pas un blond, pas un blanc, un qui est bien comme il faut, que des Arabes. Alors oui, je suis raciste, j’ai même repris une moukère qui faisait baigner ses petits de 3 ou 4 ans à la mise à l’eau…»

L’homme de 60 ans, crâne dégarni, tête baissée, et mains croisées dans le dos, comparaît à la barre pour «provocation publique à la haine ou à la violence, à la discrimination et injures publiques». Face à lui, sept associations antiracistes, dont la Ligue des droits de l’homme, SOS Racisme et la Licra, se sont portées partie civile. C’est la publication dans Marsactu, journal local d’investigation, en avril, d’un enregistrement de vingt minutes contenant les propos haineux du prévenu qui a déclenché les poursuites et l’enquête du parquet.

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