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Analyse

Jugement en appel de Marine Le Pen en 2026 : une rapidité inhabituelle qui interpelle

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L’annonce de la cour d’appel de Paris de rendre une décision l’année prochaine sur le cas de la cheffe de file d’extrême droite a fait bondir les habitués des prétoires, coutumiers des délais judiciaires excessifs.
La cheffe de file d'extrême droite, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale mardi 1er avril. (Anne-Christine Poujoulat/AFP)
publié le 2 avril 2025 à 20h31

C’est une question clé : celle du calendrier. Après sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat dans l’affaire des assistants parlementaires, Marine Le Pen a fait appel. Au JT de 20 heures lundi 31 mars, le soir-même du délibéré, la patronne du Rassemblement national appelait la justice à se hâter de la rejuger – et a manifestement été entendue. Mardi soir, la cour d’appel de Paris a annoncé dans un communiqué qu’elle examinerait «ce dossier dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l’été 2026». C’est-à-dire bien avant l’élection présidentielle de 2027 et, même, le début de la campagne électorale. Un délai d’audiencement très rapide, quand il faut d’ordinaire de dix-huit mois à trois ans pour obtenir un procès en appel à Paris, selon plusieurs sources du monde judiciaire. A fortiori pour un dossier sans protagonistes détenus. Alors, Marine Le Pen a-t-elle bénéficié d’un traitement de faveur ?

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