Ce jeudi 20 février, Julien Bayou, ainsi que son avocate Marie Dosé, ont annoncé que les plaintes pour «harcèlement moral» et «abus de faiblesse» déposées par son ex-petite amie, Anaïs Leleux, avaient été classées sans suite par le parquet de Paris, confirmant une information du Point. Dans un communiqué commun, posté sur le réseau social X, Marie Dosé précise que l’enquête qui a rassemblé les plaintes a été clôturée pour «absence d’infraction», et non pour «infraction insuffisamment caractérisée», ce qui blanchit formellement l’ancien député écologiste, âgé de 44 ans.
Le 5 mars 2024, Anaïs Leleux avait réitéré des accusations de violences psychologiques à son encontre sur le site les Jours, lesquelles avaient donné lieu à une première saisine de la cellule violences sexistes et sexuelles de EE-LV en juillet 2022. Celle-ci avait déjà accouché d’une souris, puisque aucun témoignage n’avait été recueilli au terme de sept mois d’une non-enquête, comme l’avait alors pointé Libération. Mais après les plaintes de mars 2024, le bureau exécutif de EE-LV avait estimé nécessaire de relancer des investigations, via «un cabinet spécialiste des VSS [violences sexistes et sexuelles, ndlr], doté de compétences juridiques, qui a pour mission de réaliser une enquête et d’établir un rapport», selon les termes de la secrétaire nationale, Marine Tondelier. Furieux, le fondateur de Génération précaire avait alors claqué la porte du parti, dénonçant «appel pur et simple à la délation». Rendues en octobre 2024, les conclusions du rapport du cabinet Pisan confortaient à nouveau la défense de Julien Bayou, comme l’ont expliqué les écolos : «Il ressort de l’enquête interne diligentée […] que les faits rapportés reposent sur des déclarations auxquelles Julien Bayou a été en mesure d’apporter des éléments de contradiction documentés.»
«La fin d’un long calvaire»
En septembre 2022, une enquête publiée par Libération avait, quant à elle, documenté d’intrigantes surveillances, menées par des militantes féministes à l’encontre de Julien Bayou, dans une affaire qui ne cessait alors de s’envenimer. Cette fois, le classement sans suite de la justice s’apparente à «la fin d’un long calvaire», écrivent dans leur communiqué l’ex-élu et son conseil. Ils poursuivent : «Harcelé depuis plus de deux ans et accusé sans l’ombre d’une preuve par cette ex-compagne, Julien Bayou a été traité comme un «présumé coupable» par son ancien parti, lequel ne lui a jamais permis de se défendre.»
Ce vendredi 21 février, Julien Bayou et Marie Dosé tiendront une conférence de presse dans un café parisien. «La révolution #MeToo est une révolution nécessaire et inachevée. Julien Bayou formule le souhait que ce dénouement permettra de tirer les enseignements quant à la nécessité d’offrir un cadre exigeant au juste combat pour l’égalité, dans le respect des personnes, de la vie privée et de l’Etat de droit», concluent-ils.