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Mesures

Justice des mineurs : à Viry-Châtillon, Gabriel Attal fait du neuf avec du vieux

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Le Premier ministre a engagé le levier répressif et proposé de revoir le code de la justice pénale des mineurs. Se disant notamment prêt «à ouvrir le débat sur l’excuse de minorité», Attal ressort de vieilles mesures alors que la justice manque de moyens et d’outils pour les faire appliquer.
Gabriel Attal à Viry-Châtillon (Essonne), le 18 avril. (Albert Facelly/Libération)
publié le 18 avril 2024 à 19h55

Place Vendôme, le 14 février. Face à une foule de manteaux noirs et de mines graves, Emmanuel Macron rend hommage à Robert Badinter décédé cinq jours plus tôt et fait «le serment d’être fidèle à son enseignement». Gabriel Attal, Premier ministre depuis quelques semaines, l’écoute au premier rang. Deux mois plus tard, c’est lui qui s’exprime, ce jeudi 18 avril, à Viry-Châtillon (Essonne), où Shemseddine, 15 ans, a tragiquement perdu la vie au début du mois après avoir été passé à tabac par des camarades près de son collège. «Une partie de nos adolescents glisse, lentement, vers une forme d’isolement, d’individualisme et parfois même vers le pire, une forme de violence déchaînée, morbide, sans règle», lance le chef du gouvernement en guise d’introduction.

Et de proposer, dans la foulée, «d’ouvrir le débat à l’atténuation de l’excuse de minorité», ce principe fondamental qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur, mais attention, «dans le respect vigilant de nos principes constitutionnels». Le recyclage d’une revendication de la