C’est un examen qui promet d’âpres débats. La proposition de loi visant «à restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents», portée par l’ex-Premier ministre Gabriel Attal, débarque ce mardi 25 mars en séance publique au Sénat. Sa philosophie, résumée par son promoteur ? «Tu casses, tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter.» Depuis sa naissance, dans le sillage des révoltes urbaines de l’été 2023, le texte n’en finit plus de fédérer contre lui. Pour accueillir son arrivée à la Chambre haute, plusieurs motions ont déjà été émises par les barreaux de Lyon, Bordeaux ou Béthune afin d’exprimer leur «très vive inquiétude» face à une nouvelle loi «inutilement coercitive». Des rassemblements sont prévus devant les tribunaux judiciaires. En outre, un appel à la grève a été lancé par plusieurs organisations syndicales d’avocats, de magistrats et de personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), inquiètes du «basculement historique» pour la justice des mineurs si le texte venait à être adopté par le Parlement.
C’est toutefois un texte vidé de sa substance qui arrive en débat. En commission des lois la semaine dernière, celui-ci a connu un revers inattendu : ses deux articles phares – les plus controversés – ont été retirés. Fait notable, le camouflet est arrivé par la droite sénatoriale : le rapporteur, Francis Szpiner (LR), a proposé le retrait d