Les députés ont adopté, jeudi 13 février, la proposition de loi Attal soutenue par le gouvernement, visant à réprimer plus durement les jeunes délinquants et leurs parents «défaillants». Au menu : comparutions immédiates pour les mineurs, amendes pour les parents absents aux convocations du juge et fin de l’automaticité de «l’excuse de minorité»… Un texte plébiscité par le centre, la droite et l’extrême droite pour son signal de fermeté, mais dénoncé par les gauches en vertu de son caractère attentatoire aux principes fondamentaux de la justice des mineurs. Juge des enfants pendant treize ans, passée par la Protection judiciaire de la jeunesse, Muriel Eglin est l’actuelle présidente du tribunal pour enfants de Bobigny, en Seine-Saint-Denis – la plus grosse juridiction de France après Paris – et la vice-présidente de l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille. Selon elle, la justice des mineurs, loin d’être laxiste, a surtout besoin de moyens supplémentaires.
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