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Libération
Violences sur mineurs

La carrière ascendante de Damien S., de surveillant «tortionnaire» à Bétharram à directeur adjoint «sadique» à Châteauroux

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Visé par 74 plaintes d’anciens élèves de l’établissement pyrénéen pour des faits aujourd’hui prescrits, Damien S. a poursuivi son parcours dans d’autres établissements privés, notamment à Châteauroux, où il a continué de maltraiter des élèves entre 2005 et 2018. «Libération» a recueilli plusieurs témoignages.
A Bétharram, le 2 mars. (Marion Vacca/Libération)
publié le 4 mars 2025 à 22h24
(mis à jour le 5 mars 2025 à 9h55)

Un parcours semé de plaintes à Bétharram mais une trajectoire professionnelle sans embûches. Damien S., connu comme le «préfet Cheval», surnom reçu de l’habitude qu’avait ce surveillant général de l’établissement catholique de retourner sa chevalière pour frapper les élèves, a pu poursuivre sa carrière dans l’enseignement privé dans trois collèges ou lycées sans être inquiété, et même en gravissant les échelons. Son seul nom récolte pourtant 74 des 152 plaintes déposées au parquet de Pau par le collectif des victimes qui décrivent un personnage «tortionnaire, cruel et pervers». Il a fallu attendre la fin des années 1980 et «un coup porté trop fort» contre un élève, pour qu’il soit licencié de l’institution pyrénéenne. Si la suite de sa trajectoire n’avait jusqu’à présent pas fait l’objet de critiques publiques, certains élèves qui l’ont croisé témoignent de violences psychologiques et physiques. Une trajectoire qu’a pu reconstituer Libération.

«Un homme ambitieux»

Sa vie après son départ de Bétharram et son arrivée au lycée Saint-Paul-B