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Libération
Décision de justice

La décision d’incarcérer dans des prisons de la métropole deux militants kanaks a été annulée par la Cour de cassation

La décision de la plus haute juridiction judiciaire française a été rendue ce mardi 22 octobre, annulant la détention de Christian Tein et Steve Unë, défenseurs pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie transférés outre-mer depuis juin.
Christian Tein, président de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain). (Delphine Mayeur/AFP)
publié le 22 octobre 2024 à 18h42

Nouveau rebondissement pour les militants kanaks placés en détention dans l’Hexagone. Ce mardi 22 octobre, rapporte la 1ère Nouvelle-Calédonie, la Cour de cassation à Paris a rendu son jugement, invalidant l’incarcération de Christian Tein et Steve Unë à plus de 17 000 kilomètres de leur lieu de vie. Leur départ du Caillou avait été organisé en juin, puis confirmé le 5 juillet dernier par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Nouméa.

Cinq autres militants kanaks dans le même cas avaient sollicité la Cour de cassation pointant du doigt que leur transfert n’avait pas été évoqué avant la prononciation du jugement, empêchant leurs avocats de défendre ce point dans leur plaidoirie. La Cour n’a cassé que les jugements émis à l’encontre de Christian Tein et Steve Unë. Parmi les cinq autres, deux autres militantes ont pu sortir de prison en juillet, pour être assignées à résidence en métropole, en attendant leur procès.

La décision de la cour de Cassation ne tranche cependant pas sur le fonds, les deux prévenus restant soupçonnés par la justice d’avoir joué un rôle dans les violences qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie en mai dernier. Christian Tein, déjà chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) est aussi devenu, pendant son incarcération à Mulhouse, le président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).