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Justice

La fille du couple Garrido-Corbière condamnée pour des propos antisémites qu’elle conteste

Une vidéo avait été diffusée montrant une famille d’Israéliens pris en otage par le Hamas, accompagnée de captures d’écran de messages haineux attribués à la jeune femme de 22 ans. Elle a écopé de trois mois de prison avec sursis.
Alexis Corbière et Raquel Garrido à l'Assemblée nationale le 28 février 2024. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 8 juillet 2025 à 15h59

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce mardi 8 juillet Inès Corbière, une des filles du couple Alexis Corbière et Raquel Garrido, à trois mois de prison avec sursis pour des propos antisémites qu’elle conteste avoir tenus. Soit moins que les réquisitions, qui étaient de six mois de prison avec sursis.

La jeune femme de 22 ans, absente à l’audience, a été en revanche relaxée du délit d’apologie du terrorisme pour lequel elle était également poursuivie.

Des plaintes avaient été déposées contre la jeune femme par plusieurs associations dont l’Organisation juive européenne (OJE) et la Licra après la mise en ligne le 20 octobre 2023, par un proche d’Eric Zemmour, Damien Rieu, militant d’extrême droite, d’une vidéo montrant les images insoutenables d’une famille israélienne, dont deux jeunes enfants littéralement terrorisés, prise en otages par des militants du Hamas le 7 octobre 2023.

La vidéo était accompagnée de captures d’écran de messages attribués à Inès Corbière. «Qui se chauffe pour aller casser du sioniste là ?», «Alors j’ai peut-être pas d’âme mais ils me font pas du tout de peine, je les trouve même plutôt chiants, surtout les gosses», disaient les commentaires accompagnant la vidéo et issus, selon l’accusation, du compte X de la jeune femme.

A l’audience, Inès Corbière avait catégoriquement contesté être l’auteure de ces messages.

«Provocation directe à commettre des atteintes volontaires»

Le tribunal a relevé cependant que «ces images ne comportent pas d’éléments permettant de conclure à un montage».

Selon le tribunal, les propos attribués à Inès Corbière «constituent bien une provocation directe à commettre des atteintes volontaires à l’intégrité physiques des personnes visées». «Il ne fait pas de doute, a souligné le tribunal, que ces propos s’adressent à un public déterminé […] dont l’objectif est d’inciter à la violence».