Un costume impeccable, une moustache digne de d’Artagnan et des appels à renverser le gouvernement. Depuis l’enlèvement de la petite Mia, qu’il aurait commandité en avril, Rémy Daillet-Wiedemann, personnage longtemps cantonné aux marges de la complotisphère, est désormais une figure connue du grand public. Un homme dont les Français ont découvert les propos séditieux fortement teintés de rhétorique d’extrême droite radicale. Mais en même temps le discours sulfureux sur les services d’aide à l’enfance et une soi-disant conspiration pédophile des élites. Sur le papier, ce créneau complotiste semble irréel, une niche pour illuminés. Rémy Daillet-Wiedemann – arrêté dimanche en Malaisie selon une source proche du dossier – n’en est pourtant pas le seul «influenceur» français. Ni le plus écouté.
En croisade contre ce qu’il appelle les «placements abusifs d’enfants», Daillet dénonçait le scandale de ces «enfants kidnappés par l’Etat» sur sa chaîne YouTube,