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La justice dévoile l’influence du Qatar à l’Assemblée nationale : projet de livre, tribunes, questions en commission, tweets…

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«Libé» tout en BDdossier
Un juge parisien progresse sur la piste des rémunérations offertes par l’émirat à un député et des journalistes français en échange d’interventions favorables. Une confrontation en décembre dans le cabinet du magistrat, dont «Libération» a consulté le procès-verbal, livre de nouveaux éléments.
Benjamin Bachelier vient de publier «Smoking : la révolution Yves Saint Laurent» (Albin Michel). (Benjamin Bachelier/Liberation)
publié le 29 janvier 2025 à 6h30

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 52e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 30 janvier.

«Monsieur le juge, je crains pour ma vie.» Au détour d’une confrontation menée sur deux jours, les 16 et 17 décembre 2024, dans le cabinet du juge d’instruction parisien Pierre Grinsnir, le mystérieux spécialiste du Qatar Nabil Ennasri, qui sera libéré de détention provisoire le lendemain, suggère – selon le procès-verbal inédit consulté par Libération – au magistrat la raison pour laquelle il ne répond pas à toutes ses questions. Notamment mis en examen pour «corruption, trafic d’influence, abus de confiance et blanchiment de fraude fiscale aggravée», il est suspecté d’être le relais numéro un d’une ingérence étrangère en France entre 2019 et 2023

Ses propos ne sont-ils qu’une pirouette, une manœuvre destinée à lui éviter de s’expliquer sur les soupçons qui l’embarrassent ? Possible, mais pas certain, à lire le commentaire de l’un des protagonistes interrogés au même moment. «Compte tenu de son employeur, je peux comprendre les craintes qu’il a aujourd’hui», abonde en effet