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A la barre

«La justice du XXIe siècle est formidable» : au procès du «druide» tueur en Aveyron, un accusé entêté et les experts en TT

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Experts et enquêteurs ont défilé ce mardi 20 mai aux assises de Rodez afin de raconter les investigations, rendues difficiles après que le corps de Georges M., alias «Diego», a été quasi entièrement détruit par Philippe S., Nathalie C. et Loup B. Le principal accusé a décrit son mode opératoire avant de craquer devant une cour d’assises perplexe.
La maison où des ossements de la victime ont été retrouvés, dans la commune de Brasc, dans l'Aveyron. (José A. Torres/Centre Presse Aveyron. MaxPPP)
publié le 21 mai 2025 à 8h53

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Président : «Des morceaux humains qui brûlent, ça dégage une odeur ?» Médecin légiste : «Ça va sentir la viande grillée.» Les quinze collégiens de Rodez venus assister à cette journée d’audience ont bien choisi leur moment. Face à ces jeunes têtes agitées, fatiguées ou fascinées, l’huissier défile depuis 30 minutes façon tapis rouge du festival de Cannes. Il tend une guitare folk, fait un tour sur lui-même. Une autre, classique. Ce sont les instruments que Philippe S. a volé à Georges M., alias «Diego», un marginal amateur de Georges Brassens, choisi comme cible d’un improbable larcin pour convoiter un aussi improbable butin. Suivent d’autres pièces à conviction : un imposant bidon, deux marmites, une grande et une petite. Elles ont accueilli les bouts de Diego, après qu’il a été découpé, en février 2023. Enfin, l’huissier tient bien haut les couteaux qui ont servi à ouvrir et éviscérer la victime. La feuille de boucher, sorte de hachoir. Le couteau à filet de sole. «Ah non, c‘est pas celui-là, corrige Philippe S., lunettes sur le nez. Ce n’est pas le couteau que j’ai utilisé.»

«Les experts ne se déplacent plus»

Le procès de ces trois protagonistes aux assises de l’Aveyron, à Rodez, a été le théâtre mardi 20 mai d’une série de scènes décalées, à l’image des faits reprochés au «druide», à son acolyte un poil empoté et à son ex-conjointe complètement endormie. Dès 9h24, la tête de cette dernière bascule en arrière et sa bouche s’ouvre lentement, obligeant des agents de l’administratio