L’agression aurait pu être dramatique. Ce jeudi 26 septembre au matin, le maire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) a été agressé par un homme, dans un café du centre-ville, selon une information d’abord révélé par le Télégramme. Légèrement blessé à la tête, l’élu étiqueté Place publique a reçu des coups au niveau de la tête avec le manche d’un couteau. Brièvement hospitalisé, l’édile est sorti des urgences, «choqué comme on peut l’être après une agression», selon son cabinet.
Vers neuf heures, Hervé Guihard se trouvait dans le bar quand un homme, également habitué de l’établissement, l’a agressé pour une raison encore inconnue, selon une source policière. L’homme a été interpellé peu après et placé en garde à vue au commissariat de Saint-Brieuc, saisi de l’enquête, a indiqué le procureur de la République de la ville, Nicolas Heitz. Selon une source proche du dossier, l’homme souffre de problèmes psychologiques.
«Brutalisation permanente»
Le suspect s’en était déjà pris à l’édile verbalement lors d’une réunion publique à laquelle participait également le député européen de gauche Raphaël Glucksmann, dans le cadre de la campagne des élections européennes, en février, selon le cabinet du maire. Déjà en 2012, la police de la ville l’avait interpellé pour une agression au sabre japonais. Ses parents avaient alors été sérieusement blessés et conduits à l’hôpital de la ville.
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Les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir après l’annonce de cette agression. Sur X, la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation Catherine Vautrin, a condamné «avec la plus grande fermeté l’agression du maire de Saint-Brieuc dans l’exercice de ses fonctions ce matin». «S’en prendre à un maire, c’est s’attaquer à la République», a ajouté l’ancienne ministre de la Santé. Le co-président de Place publique, Raphaël Glucksmann, a soutenu «[s]on ami» dans un message sur X. «La démocratie ne survivra pas à la brutalisation permanente», a conclu le député européen.