Plus que le ballon rond, c’est le fait de provoquer les autorités qui semble les stimuler. Trois membres présumés de la Mezza Lyon, groupe de hooligans d’extrême droite rhodaniens, ont été placés en garde à vue le 5 décembre, dans le cadre de l’enquête sur le comportement des supporteurs de l’Olympique lyonnais (OL) en marge du match avorté contre l’Olympique de Marseille (OM), le 29 octobre au Vélodrome. Poursuivis pour «provocation à la haine raciale et injures à caractère racial», ils sont soupçonnés d’avoir effectué des saluts nazis et poussé des cris de singes face aux supporteurs de l’OM. Un comportement symptomatique de la présence persistante de supporteurs néonazis dans les tribunes de l’OL.
Certains de ces extrémistes sont regroupés au sein de la Mezza Lyon, bande informelle fondée en 2006 mais dénuée d’existence légale. Ses membres étaient présents fin octobre dans les travées du Vélodrome, comme le montrent les images de leur drapeau flottant aux premiers rangs du parcage. Il s’agissait alors de sa version «inoffensive» avec, dessus, un guignol armé d’une matraque, sur fond de carte de France. En trois ans, ils l’ont brandi une fois à domicile l’année dernière, et deux fois à l’extérieur cette saison : hormis Marseille, Reims. Mais, d’ordinaire, leur étendard est frappé d’une «totenkopf», emblème de l