On calme le jeu. L’organisateur du Tour de France retire ce jeudi la plainte au civil qui avait été déposée contre la désormais célèbre «femme à la pancarte Opi-Omi». Selon des informations de Radio France, Christian Prudhomme, le directeur du Tour, déplore «les proportions folles et insensées» que prend l’affaire de la pancarte. L’ex-fugitive reste sous le coup d’une enquête pour «blessures involontaires», sa garde à vue a d’ailleurs été prolongée. Une conférence de presse du parquet est prévue ce jeudi à 16 h 30.
La veille, la spectatrice qui a provoqué samedi, lors de la première étape du Tour de France, une chute collective à 45 km de la ligne d’arrivée, «s’est présentée d’elle-même à la gendarmerie de Landerneau vers 13 heures-14 heures», a indiqué à l’AFP le commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, le colonel Nicolas Duvinage. Les gendarmes «s’apprêtaient à aller l’interpeller au moment où elle s’est présentée», a-t-il assuré.
La femme d’une trentaine d’années, mariée et de nationalité française, a été placée en garde à vue à Landerneau et une perquisition a eu lieu à son domicile. La gendarmerie avait annoncé dès dimanche ouvrir une enquête judiciaire contre la femme, pull rayé rouge et blanc et ciré jaune, qui brandissait une pancarte «Opi-Omi» saluant ses grands-parents devant les caméras sans regarder le peloton débouler derrière elle.
Un appel à témoins avait été lancé pour la retrouver et une enquête ouverte pour «blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence», avait précisé la gendarmerie du Finistère sur Facebook.
Parcours jugé trop dangereux
Celle-ci risque pour les faits qui lui sont reprochés une amende de 1 500 euros. En revanche, la peine serait alourdie si le coureur allemand Jasha Sütterlin, qui a abandonné, décidait de porter plainte à son tour.
La première chute, provoquée par la pancarte, a été suivie par une autre un peu plus tard samedi, puis des roulés-boulés en cascade lors de la deuxième étape. Les coureurs ont d’ailleurs voulu protester contre un parcours jugé trop dangereux.
Longtemps, on a pu reprocher au Tour de France de ronronner la première semaine, n’offrant que de longues étapes de plaine où sprinteurs et échappés se refilaient le maillot jaune avant que les costauds ne prennent les rênes. Depuis quelques années, Amaury Sport Organisation (ASO) s’efforce de rendre la première semaine plus attrayante, poussant les premiers couteaux à sortir de leur coquille au gré de bordures ou d’étapes vallonnées.
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