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Hommage

La surveillante tuée devant son collège à Nogent décorée de la Légion d’honneur à titre posthume

La femme de 31 ans poignardée à mort le 10 juin en Haute-Marne a été décorée à titre posthume, selon le «Journal officiel» de ce mardi 24 juin. Un collégien a été mis en examen pour meurtre aggravé.
Devant le collège Françoise-Dolto, devenu lieu de recueillement en hommage à la surveillante, Mélanie, poignardée devant l'établissement scolaire, le 10 juin 2025 à Nogent. (Corentin Fohlen/Libération)
publié le 24 juin 2025 à 8h51

Mélanie, 31 ans, surveillante de collège poignardée à mort par un élève le 10 juin à Nogent (Haute-Marne) est désormais chevalier de la Légion d’honneur, à titre posthume, selon le Journal officiel publié ce mardi 24 juin.

La semaine dernière, le ministère de l’Education nationale avait précisé qu’elle recevrait aussi le titre de commandeur des Palmes académiques, et la qualité de pupille de la Nation sera attribuée à son enfant. Les obsèques de la jeune femme ont eu lieu mardi 17 juin dans une stricte intimité familiale à Sarcey, un petit village près de Nogent où elle vivait.

Jusqu’à 20 ans de prison

Un collégien de 14 ans interpellé immédiatement après le drame a été mis en examen pour meurtre aggravé par la circonstance que sa victime était chargée d’une mission de service public et placé en détention provisoire. Du fait de sa minorité, il encourt une peine de 20 ans de prison.

Le meurtre a eu lieu à l’entrée du collège Françoise-Dolto, alors que des gendarmes procédaient à un contrôle inopiné des sacs des élèves pour saisir d’éventuelles armes blanches. Un gendarme a été blessé à la main lors des faits. Durant sa garde à vue, le suspect a affirmé aux enquêteurs avoir voulu tuer une surveillante, «n’importe laquelle», sans cibler particulièrement sa victime «contre laquelle il n’avait aucun grief».

Ce nouveau drame en milieu scolaire a eu un grand retentissement en France, dans les sphères politique et éducative en particulier. Le président Macron avait déploré deux jours après le drame une «désinhibition de la violence» et avait appelé à réguler l’accès des plus jeunes aux réseaux sociaux, promettant leur interdiction prochaine aux moins de 15 ans.