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Faits divers

La tombe de Jean-Marie Le Pen vandalisée à la Trinité-sur-Mer

La sépulture du fondateur du Front national dans le cimetière de La Trinité-sur-Mer (Morbihan) a été dégradée dans la nuit du jeudi au vendredi 31 janvier.
La tombe de Jean-Marie Le Pen à la Trinité-sur-Mer, le 11 janvier 2024. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 31 janvier 2025 à 12h56
(mis à jour le 31 janvier 2025 à 14h38)

La tombe de Jean-Marie Le Pen à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) a été vandalisée dans la nuit du jeudi au vendredi 31 janvier, selon ICI Bretagne (ancienne France 3 régions). L’information a ensuite été confirmée par les eurodéputés du rassemblement national, Gilles Pennelle et Philippe Olivier, ce dernier étant par ailleurs le gendre de Jean-Marie Le Pen. Le cimetière serait actuellement fermé au public, rapporte la télévision locale, qui cite une habitante ayant signalé la dégradation. La brigade de gendarmerie de Lorient a été chargée de l’enquête, ouverte par le parquet de Lorient.

«La tombe a été véritablement saccagée, probablement à coups de masse cette nuit», a par ailleurs précisé Gilles Pennelle, député européen RN et conseiller régional de Bretagne. Selon lui, «la pierre centrale est fendue», «la croix cassée», tout comme «les plaques» en hommage à Jean-Marie Le Pen et ses parents. L’un des filles de Jean-Marie Le Pen, Marie-Caroline Le Pen a posté une photo de la tombe dégradée sur X. «Pas de mot pour qualifier les individus qui s’attaquent à ce qu’il y a de plus sacré. Ceux qui s’attaquent aux morts sont capables du pire contre les vivants», a-t-elle écrit pour accompagner le cliché.

Jean-Marie Le Pen, mort mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans, a été inhumé le 11 janvier après-midi dans le cimetière de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer, à l’issue d’une messe célébrée dans la plus stricte intimité familiale. Environ 200 personnes, dont Marine Le Pen, sa sœur Marie-Caroline ou encore la petite-fille du défunt Marion Maréchal, ont assisté à l’hommage funèbre dans l’église Saint-Joseph. Le président du Rassemblement national Jordan Bardella était également présent mais il est resté loin des caméras. Il a qualifié les dégradations sur la tombe de Jean-Marie Le Pen d’«acte inqualifiable, commis par ceux qui ne respectent ni les vivants, ni les morts». Réagissant sur X, Bruno Retailleau a, lui dénoncé «une abjection [...] Le respect des morts est ce qui distingue la civilisation de la barbarie.

Mise à jour à 14h38 avec des précisions sur la nature des dégradations et la réaction de Bruno Retailleau