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Libération
Trafic de drogue

«La vendetta nourrit la vendetta» : comment expliquer la récente série de fusillades à Grenoble

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Plus d’une vingtaine de fusillades ont eu lieu depuis janvier dans l’agglomération grenobloise, sur fond de trafic de drogue. Des règlements de comptes largement médiatisés, dans une ville à l’histoire criminelle ancienne.
Des policiers effectuent une perquisition dans le cadre d'une opération faisant suite à plusieurs jours de fusillades liées à la drogue, à Echirolles, près de Grenoble, le 21 août 2024. (maxime Gruss/AFP)
publié le 21 septembre 2024 à 16h36

Grenoble avait déjà le surnom peu reluisant de «Chicago français». Mais depuis plusieurs semaines, la violence semble encore monter d’un cran dans l’agglomération iséroise. Si plus d’une vingtaine de fusillades s’y sont produites depuis le début de l’année, plus de la moitié d’entre elles se sont déroulées cet été, selon un décompte du quotidien local, le Dauphiné Libéré. Les derniers coups de feu ont claqué mercredi 18 septembre, à Echirolles, «sur le point de deal de La Luire», précise le procureur de Grenoble Eric Vaillant.

Dix jours plus tôt, Lilian Dejean, un agent de propreté âgé de 49 ans, avait reçu deux balles au thorax en essayant d’intervenir lors d’un accident de la route. La brutalité et la gratuité de cet acte avaient suscité la stupeur et braqué un peu plus les projecteurs sur la ville. «Grenoble, c’est petit, mais