Elle espère que soit enfin «sifflée la fin de la récréation», bien que ce ne fût pas une partie de plaisir – procédures judiciaires en tous genres, pressions tous azimuts, intrusions à son domicile… «J’ai assez souffert, je voudrais que ça s’arrête.» Ce lundi 1er septembre se tiendra une audience pénale à Paris devant le tribunal correctionnel qui permettra peut-être à Houria Aouimeur-Milano de solder ses comptes avec l’Unédic, dont elle fut une très haute cadre. Après avoir été licenciée pour faute lourde, plainte pour abus de confiance à l’appui, elle contre-attaque désormais pour dénonciation calomnieuse.
En novembre, la Défenseuse des droits lui délivrait un magnifique brevet de lanceuse d’alerte, «et des protections qui lui sont attachées», pour avoir dénoncé «des faits pouvant constituer un délit». Mais en juillet, la cour d’appel de Paris, statuant en matière prud’homale, a au contraire jugé qu’elle «ne peut utilement revendiquer le statut de lanceuse d’alerte». Pataquès garanti, dans une affaire qui empoisonne depuis des années le Medef, porte-parole des entreprises, et l’Unédic, l’association paritaire qui gère l’assurance-chômage. L’intéressée dit elle-même préférer le terme de «vigie de la République».
Houria Aouimeur, 54 ans, a toujours travaillé dans la sphère patronale. D’abord au sein d’un syndicat de la métallurgie, puis en septembre 2018 comme directrice générale de l’Association pour la gestion du régime de garantie d