Fin de l’alerte enlèvement déclenchée ce mardi matin pour retrouver Rayan, 13 ans, enlevé lundi soir à 18 heures à Panazol, dans la banlieue de Limoges (Haute-Vienne). Le jeune adolescent, qui avait été décrit comme «nécessitant des soins constants pour diabète sévère» par le ministère de la Justice, est rentré à la mi-journée au foyer dans lequel il vit depuis le mois d’août après une décision du juge des enfants, rapporte la Montagne.
«Aux alentours de 11 h 45, le foyer a informé les forces de l’ordre que Rayan avait été déposé devant l’établissement par un véhicule», a renseigné dans un communiqué Émilie Abrantes, procureure de la République à Limoges. «L’adolescent a été pris en charge médicalement, son état de santé nécessitant des soins immédiats en raison de sa pathologie.» Le diabète est une maladie grave caractérisée par un taux élevé de glucose dans le sang. Elle peut être jugulée par une activité physique, un régime alimentaire adéquat, un usage approprié de l’insuline ou encore un traitement.
Enlevé par ses proches
Selon la procureur, les deux suspects recherchés, l’oncle de l’enfant et sa compagne, ont été placés en garde à vue, tout comme le père avant eux. La piste familiale est privilégiée. «Des premiers éléments de l’enquête, il apparaît qu’un couple s’est présenté sur les lieux, et qu’alors que la femme a fait diversion au niveau du portail principal de l’établissement, son complice s’est posté au niveau d’une autre issue pour prendre en charge l’adolescent», a également précisé la magistrate.
Rayan avait été placé mi-août dans un foyer à Panazol par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse, précise le journal le Populaire du Centre. Une enquête de flagrance a été ouverte pour enlèvement en bande organisée et confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée de la police judiciaire de Limoges.
Adopté en France en février 2006, «alerte enlèvement» est un dispositif d’alerte massive et immédiate déclenché pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan «Amber Alert», créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.
Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création, la précédente fois dans l’Orne début octobre pour une fillette finalement retrouvée saine et sauve.
Mise à jour à 15 h 05, avec de nouveaux éléments de la procureur de Limoges