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Analyse

L’attentat de Puget-sur-Argens, un rappel très concret de la menace du terrorisme d’extrême droite

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Loin du mythe du «loup solitaire», le meurtre raciste de Puget-sur-Argens, dont s’est saisi le Parquet national antiterroriste lundi, illustre une radicalisation et des passages à l’acte souvent amorcés par une consommation en ligne de propagande.
Devant la vitrine du salon de coiffure où travaillait la victime, à Puget-sur-Argens, le 31 mai 2025. (Laurent Carre /Libération)
publié le 3 juin 2025 à 20h36

Pour la première fois depuis sa création en 2019, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête dans le cadre d’un attentat non déjoué et inspiré par une idéologie d’extrême droite. Les magistrats spécialisés se sont en effet saisis du meurtre raciste de Hichem Miraoui, Tunisien de 45 ans, samedi 31 mai à Puget-sur-Argens (Var), dont est suspecté Christophe B., son voisin, âgé de 53 ans. Ce dernier est également soupçonné d’avoir blessé un Turc. En parallèle, il a publié sur son compte Facebook un total de cinq vidéos avant et après son passage à l’acte. Christophe B. y revendique son geste dans ce qui s’apparente à un manifeste politique raciste et appelle «les Français» à «se réveiller» et à l’imiter en s’en prenant aux «islamiques» (sic), signifiant son allégeance au drapeau «bleu-blanc-rouge». Un discours aux relents de cette «guerre civile raciale» que l’extrême droite fantasme, et qui a armé le bras de nombreux terroristes à travers le monde ces dernières années.

Le Pnat avait é