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L’avis «particulièrement favorable» du préfet de police de Paris pour que le policier qui a tué Nahel Merzouk soit muté dans le commissariat de son choix

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Dans un document consulté par «Libération», Laurent Nuñez s’engage personnellement auprès de la direction générale de la police nationale pour que le brigadier soit envoyé dans le Pays basque, conformément à sa demande et malgré les enquêtes le visant.
Laurent Nuñez à Paris, le 10 juin 2025. (Hugo Mathy /AFP)
publié le 4 juillet 2025 à 7h37

La note, datée du 26 février 2024, est adressée au numéro 1 de la police nationale de l’époque, Frédéric Veaux. Elle est signée de la main de Laurent Nuñez. Le préfet de police de Paris y évoque la situation de Florian M., «impliqué dans les événements survenus le 27 juin 2023». Un euphémisme administratif pour dire que ce jour-là, le brigadier, alors âgé de 38 ans, a tué d’une balle Nahel Merzouk, à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Laurent Nuñez rappelle que l’agent, mis en examen pour homicide volontaire, a été placé en détention provisoire jusqu’en novembre 2023, et qu’il est suspendu depuis les faits «à plein traitement», c’est-à-dire tout en continuant de percevoir son revenu, hors primes. Or Florian M. «souhaite reprendre son activité mais pour [des] raisons personnelles et professionnelles […], il présente une demande de mutation» pour le Pays basque, écrit le préfet de police. Qui conclut : «J’émets un avis particulièrement favorable à cette demande.»

Une «période stressante»

Le courrier de Laurent Nuñez confirme que cette demande de «mutation dans l’intérêt du service» a bien été faite par l’agent. Une procédure dérogatoire : p