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L’avocat Antoine Vey jugé à huis clos : les plaignantes dénoncent un conseil de discipline opaque et sans contradictoire

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Le célèbre conseil, ex-associé d’Eric Dupond-Moretti, a dû répondre ce mercredi devant l’Ordre des avocats aux accusations de harcèlement moral et sexuel qui le visent. Un huis clos total a été prononcé, que les plaignantes dénoncent dans une lettre ouverte, brocardant le caractère inéquitable de la procédure.
L'avocat Antoine Vey lors du procès en appel de l'attentat de Karachi, le 21 janvier à Paris. (Jumeau Alexis/ABACA)
publié le 21 mai 2025 à 20h58

Elles s’étaient préparées à peu près à tout, sauf à un tel «mépris». Quelques minutes après le début de l’audience disciplinaire d’Antoine Vey devant l’Ordre des avocats, le mercredi 21 mai, plusieurs plaignantes, à l’origine des accusations de harcèlement moral et sexuel qui le visent, ont été invitées à quitter la salle de la maison du barreau de Paris. L‘ex-associé d’Eric Dupond-Moretti a fait le choix d’être jugé à huis clos, à l’abri du regard des journalistes présents.

Or, dans cette procédure interne, où les avocats se jugent entre eux, le statut de partie civile n’existe pas : les victimes sont réduites au rang «d’auteurs des réclamations» ou de «témoins». Alors qu’elles avaient été informées de la date par courrier, invitées à bloquer leur journée (l’une est venue de région), assurées de pouvoir s’exprimer si elles le souhaitaient, assistées de leur conseil, le Président leur a demandé de sortir, sidérées.

Si elles voulaient tout de même être entendues, elles pouvaient «rester à disposition» dans le couloir, peut-