Déjà sous le coup d’une longue enquête des instances ordinales, l’avocat Antoine Vey est cette fois ciblé par une enquête pénale. Selon nos informations, le parquet de Paris a saisi le 19 janvier la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) d’une enquête préliminaire, du chef de «harcèlement moral au travail». Cette qualification pénale est susceptible d’évoluer au cours des investigations, en fonction des éléments apportés par les personnes qui seront entendues. Contacté par Libération, l’avocat de 39 ans n’a pas donné suite.
Mécanique de pression extrême, d’horaires de travail extensifs et de dénigrement
Le 21 décembre, une ancienne collaboratrice d’Antoine Vey, particulièrement éprouvée par son passage au cabinet, a déposé plainte pour des faits remontant aux années 2017 et 2018. A l’époque, l’actuel garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, qui a recruté le natif du Puy-en-Velay avant d’en faire son associé en 2016, était toujours dans la structure. Comme de nombreux autres conseils passés dans les locaux, la plaignante dénonce une mécanique de pression extrême, d’horaires de travail extensifs, de dénigrement et de mépris, ayant, in fine, érodé sa confiance et fragilisé sa santé. En mars 2023, Libération avait révélé les témoignages de vingt collaborateurs, actuels ou anciens, dans lesquels étaient aus