La mort en direct sur la plateforme Kick du streamer Jean Pormanove - Raphaël Graven de son vrai nom - «n’a pas une origine traumatique et n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers», a indiqué ce jeudi 21 août le parquet de Nice, à la suite de l’autopsie ordonnée dans le cadre de l’enquête en recherches des causes de la mort. L’homme de 46 ans est décédé dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 août, après douze journées retransmises en direct où il faisait l’objet de nombreuses humiliations et violences filmées depuis un local situé à Contes, près de Nice.
A lire aussi
Dans son communiqué, le procureur de Nice Damien Martinelli détaille qu’aucune lésion traumatique n’a été décelée au niveau du crane et du visage de Raphaël Graven, «tant au niveau interne qu’externe». De la même manière, aucune brûlure n’a été constatée sur son corps. En revanche, les médecins ont relevé la présence de «quelques ecchymoses et lésions cicatrisées» au niveau des jambes du streamer.
Un traitement médical pour la thyroïde
D’après les experts, les causes probables du décès du streamer seraient «d’origine médicale et /ou toxicologique». Selon le magistrat, des analyses complémentaires «toxicologiques et anatomopathologiques», ont par ailleurs été ordonnées pour préciser ces causes de la mort de Jean Pormanove. Ce dernier prenait, selon les éléments recueillis au cours de l’enquête, un traitement médical pour la glande thyroïde. Lors d’un déplacement en Turquie l’année dernière, pour une intervention dentaire, le quadra avait par ailleurs subi «une anesthésie qui avait dû être interrompue au regard de difficultés cardiaques».
Le parquet indique que les investigations se poursuivent sous l’égide de la police judiciaire et de l’office anti-cybercriminalité, notamment concernant le live Kick auquel participait Jean Pormanove. Lors de cette séquence, il apparaissait au côté d’un autre homme surnommé «Coudoux» - handicapé sous curatelle -, violenté et humilié par deux partenaires connus sous les pseudos de «Naruto» et «Safine».
A lire aussi
L’enquête ouverte pour recherche des causes de la mort, s’inscrit «en parallèle» de celle ouverte le 16 décembre 2024, après la diffusion d’un article de Mediapart sur de précédentes vidéos dans lesquelles «des personnes susceptibles d’être vulnérables faisaient l’objet de violences et d’humiliations parfois encouragées par des versements d’argent des spectateurs», avait indiqué mardi le parquet.
«Naruto» et «Safine» avaient été placés en garde à vue en janvier ; Jean Pormanove et «Coudoux» entendus. Selon le procureur, ces derniers contestaient fermement être victimes de violences indiquant que les faits s’inscrivaient dans des mises en scène visant à «faire le buzz» pour gagner de l’argent.
Mise à jour : le jeudi 21 août à 17 h 10, ajout de contexte