Les faits auraient eu lieu quelques heures à peine après la réception de l’équipe de France à l’Elysée par Emmanuel Macron. Le handballeur tout juste sacré champion d’Europe, Benoît Kounkoud, a été placé en garde à vue dans la nuit de lundi à mardi, soupçonné de tentative de viol. Le joueur de 26 ans, ivre, aurait tenté de violer une femme dans une discothèque du quartier des Champs-Elysées cette même nuit. Il a été placé en garde à vue dans les locaux du 1er district de police judiciaire (DPJ) et une enquête a été ouverte. Avant que sa garde à vue ne soit levée mercredi soir. Le parquet précise que «l’enquête se poursuit, notamment afin de recueillir davantage de témoignages».
Selon RMC-BFMTV, c’est un vigile de l’établissement qui aurait stoppé le joueur, avant de le maintenir sur place jusqu’à l’arrivée des policiers de la BAC, qui ont interpellé le handballeur. «Une femme née en mars 2003 lui reproche une tentative de viol, au cours d’une soirée alcoolisée dans une boîte de nuit du VIIIe arrondissement», a ajouté le parquet. La position de Benoît Kounkoud sur les faits reste pour l’heure inconnue.
Ce vendredi 2 février, le club de Kielce, où évolue le joueur depuis 2022, a annoncé le suspendre indéfiniment. «Il lui est interdit de représenter le club lors des matches de notre équipe jusqu’à ce que l’affaire soit éclaircie par les autorités françaises», explique l’équipe polonaise dans un communiqué.
«Tolérance zéro»
Après leur victoire face au Danemark dimanche à Cologne (Allemagne), les handballeurs français ont retrouvé lundi l’Hexagone et ont été reçus par Emmanuel Macron à l’Elysée pour une cérémonie au cours de laquelle le Président a loué la «leçon d’engagement sportif et mental» des hommes de Guillaume Gille. Durant l’Euro, Benoît Kounkoud a été appelé en renfort en raison d’incertitudes sur l’état physique de Yanis Lenne, en début de compétition.
Dans un communiqué publié mercredi en fin de matinée, la Fédération française de handball dit «rester attentive aux suites qui seront données par les autorités judiciaires». «Dans la droite ligne de sa politique de tolérance zéro qu’elle prône sur le sujet depuis plusieurs années», l’instance «réaffirme sa détermination à lutter contre toute forme de violence et entend rappeler qu’elle condamne sévèrement de tels faits, lorsqu’ils sont établis et quelle que soit la personne mise en cause».
Mise à jour le 2 février à 16 h 45 avec l’annonce de la suspension du joueur par son club.