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A la barre

Procès des viols de Mazan : «Le libre arbitre n’est-il pas ce qui relie tous les accusés entre eux ?» demandent les avocats de Gisèle Pelicot

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Ce mercredi 20 novembre, les avocats des parties civiles Antoine Camus et Stéphane Babonneau ont tenté de montrer comment, derrière les 51 accusés, c’est bien la culture du viol qui était au cœur de cette audience historique.
Les avocats Stéphane Babonneau et Antoine Camus à Avignon, le 3 octobre 2024. (Patrick Gherdoussi/Divergence pour Libération)
publié le 20 novembre 2024 à 21h49

Avertissement

«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.

Les deux avocats se sont avancés à la barre avec une «responsabilité» double : celle d’«auxiliaire de justice» et celle «d’hommes de [leur] génération». La décision de Gisèle Pelicot de s’accompagner d’Antoine Camus et de Stéphane Babonneau n’a «rien d’une coïncidence», a précisé le premier devant la cour criminelle départementale du Vaucluse. Il s’agissait pour cette femme, que son ex-mari a violé et fait violer dans un état comateux par des dizaines d’inconnus durant neuf ans, d’affirmer l’importance d’une «conversation» entre les sexes, théorisée par la philosophe Manon Garcia, présente dans la salle et à laquelle Antoine Camus a fait référence. Une façon d’appeler à leur concours dans cette œuvre de transformation sociétale majeure qu’est la lutte contre les violences. Les deux avocats ont plaidé en étant conscients «des attentes et espoirs suscités en dehors de cette salle par ce procès qu’on qualifie déjà d’“historique parce qu’on veut tant collectivement, viscéralement, urgemment qu’il le soit», a introduit Antoine Ca