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Narcotrafic

Le nouveau régime carcéral voulu par Gérald Darmanin à rebours de toutes les préconisations en matière de détention

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Le ministre de la Justice a obtenu le vote d’un amendement à la proposition de loi pour lutter contre le narcotrafic, qui crée un régime de détention particulièrement dur. Entre isolement accru menaçant la santé des détenus, fouilles à nu humiliantes et parloirs familiaux interdits.
Gérald Darmanin lors d'une visite à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, le 7 mars 2025. (François Lo Presti /AFP)
publié le 7 mars 2025 à 18h11

La loi «pour sortir la France du piège du narcotrafic» n’est pas encore votée, mais elle inquiète de plus en plus à mesure qu’elle s’écrit. Lors de son passage cette semaine devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le gouvernement a proposé et obtenu l’approbation d’un amendement créant un nouveau régime de détention. Inspirée du «carcere duro» italien, pensé pour lutter contre la mafia, cette nouvelle manière d’emprisonner était promise tambour battant depuis des semaines Gérald Darmanin. Qui a annoncé jeudi 6 mars que ce régime verrait d’abord le jour dans les prisons de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne), et concernerait «200 narcotrafiquants». Dans sa mouture actuelle, ce nouveau régime censé couper les détenus du monde extérieur est largement critiqué.