Le diable se cache dans les détails – un béton trop humidifié ou des tiges de ferraille mal positionnées. En octobre 2016, un balcon se détachait d’un immeuble du centre-ville d’Angers (Maine-et-Loire), tuant quatre jeunes de 18 à 25 ans et en blessant quatorze autres. Plus de cinq ans après les faits et autant d’années d’enquête, le procès dit des «balcons effondrés» s’ouvre ce mercredi au tribunal correctionnel d’Angers. Ce procès, prévu sur trois semaines, compte 83 parties civiles, 5 personnes mises en examen, impliquées dans la construction de l’immeuble, et 22 avocats. Dans ce dossier qui s’annonce technique, les juges tenteront d’y voir plus clair dans les responsabilités et les manquements de chacun.
Les faits remontent au samedi 15 octobre 2016. Une pendaison de crémaillère est organisée par deux sœurs, locataires de l’appartement 17, situé au troisième étage de la résidence Le Surcouf. Cet immeuble récent est situé rue Maillé, à proximité des rues commerçantes et piétonnes de la préfecture. Ce soir-là, un cadeau est offert aux deux sœurs, tout se déroule calmement. «Les jeunes faisaient la fête sans excès», témoigne une voisine dans l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel datée de septembre 2021 et que Libération s’est procurée. «Le groupe était calme sans que personne n