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Justice

Le profil d’Hassan Ouamou, le condamné en fuite du procès des viols de Mazan

Jugés depuis trois mois à la cour criminelle départementale du Vaucluse, Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d’avoir violé son ex-épouse sous soumission chimique. Parmi eux, Hassan Ouamou, est en fuite et jugé en son absence.
publié le 11 décembre 2024 à 10h31

Pendant plus de trois mois, Libération a suivi le procès des viols de Mazan au tribunal judiciaire d’Avignon. Le principal accusé, Dominique Pelicot, est l’architecte d’un système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, dans le cadre duquel il a violé et fait violer celle qui était alors sa femme, Gisèle Pelicot, par des inconnus recrutés en ligne. A ses côtés, 50 coaccusés se sont succédé à la barre de la cour criminelle départementale du Vaucluse. Libération dresse les profils de ces hommes, la plupart poursuivis pour «viol aggravé», avant le verdict rendu ce jeudi 19 décembre.

Nom : Hassan Oamou

Age : 30 ans

Profession : non renseignée

Faits : une venue, la nuit du 6 au 7 mars 2018

Statut : Sous mandat d’arrêt, jugé en son absence pour «viol aggravé»

Peine requise : 15 ans

Verdict : 12 ans de réclusion criminelle, 5 ans d’inéligibilité.

Hassan Ouamou est le seul des coaccusés jugé en son absence. Agé de 30 ans, le Marseillais connu sous le pseudonyme de «Rémy» sur le site Coco n’a pas pu être interpellé durant l’information judiciaire. En fuite, il est accusé de «viol aggravé». Les images et photos le montrent en train d’imposer des pénétrations à Gisèle Pelicot, la nuit du 6 au 7 mars 2018, à Mazan. Comme nombre de coaccusés, les quelques mouvements de la victime, totalement inerte, l’amenaient à se retirer précipitamment. Les enquêteurs sont entrés en contact téléphonique avec lui le 30 septembre 2021. Il disait «se trouver au Maroc et ne pas envisager de revenir sur le territoire national», est-il noté dans l’ordonnance de mise en accusation.

Sa ligne avait été localisée, plus tôt dans le mois, en Roumanie. Plusieurs transferts de fonds ont été effectués par sa mère et retirés en Roumanie, où réside celle qui a été et devrait encore être sa compagne. Le casier judiciaire d’Hassan Ouamou comporte douze condamnations pour des atteintes aux biens, atteintes aux personnes, ainsi que des infractions à la législation sur les armes et sur les stupéfiants. Un mandat d’arrêt a été délivré en avril 2022.