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Libération
Justice

Le rappeur Kaaris relaxé d’accusations de violences conjugales

L’artiste originaire de Sevran a été relaxé ce vendredi 10 novembre par le tribunal correctionnel d’Evry de faits de violences conjugales dont l’accusait son ex-compagne.
Le rappeur français Okou Armand Gnakouri dit Kaaris à Abidjan, le 28 avril 2019. (Sia Kambou/AFP)
publié le 10 novembre 2023 à 20h54
(mis à jour le 10 novembre 2023 à 20h54)

En relaxant ce vendredi 10 novembre Kaaris, Okou Armand Gnakouri de son vrai nom, le tribunal correctionnel d’Evry a suivi les réquisitions du parquet. Le rappeur de 43 ans comparaissait pour violences sur conjoint avec incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, en récidive légale. «On se félicite de cette décision qui permettra à notre client de passer à autre chose», ont réagi les avocats de l’artiste Yassine Maharsi et Yassine Yakouti. «La cause des violences faites aux femmes est bien trop noble pour être instrumentalisée de la sorte», ont ajouté les conseils.

Devant le juge unique du tribunal, le rappeur de Sevran a assuré qu’il n’avait jamais été violent envers les femmes, un tel comportement étant contraire à ses valeurs de père de famille. «Aujourd’hui j’ai été RELAXÉ de ce pourquoi on m’accusait injustement, je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenu dans cette épreuve que j’ai traversé dieu merci la vérité est sortie !», a-t-il réagi sur le réseau social X (anciennement Twitter). «Il y a une justice ici et ailleurs et la vérité finie (sic) toujours par triompher !», a-t-il ajouté.

«Béquilles et d’une botte de maintien pendant deux semaines»

Les faits qui étaient reprochés à Kaaris remontent au 19 janvier 2021. Son ex-compagne et mère de sa fille, Linda P., l’accusait de l’avoir violentée ce jour dans le garage du domicile de l’artiste à Linas (Essonne), en lui assénant des coups de pied et de poing tout en lui arrachant les ongles. Dans sa plainte, elle affirmait avoir eu besoin de «béquilles et d’une botte de maintien pendant deux semaines». De son côté, Kaaris a toujours contesté ces accusations, affirmant par ailleurs que son ex-compagne était entrée chez lui illégalement en escaladant un mur. Toutefois, l’interprète de Double Fuck a décidé de ne pas se constituer partie civile sur ce volet du dossier que le parquet souhaitait poursuivre.

En revanche, le tribunal a condamné Linda P., absente à l’audience, à 2 mois d’emprisonnement avec sursis pour dégradations légères sur le véhicule de la conjointe actuelle de Kaaris, Marion P. Cette dernière a également demandé un euro symbolique de dommages et intérêts.

Né en Côte d’Ivoire, le rappeur à la barbe soigneusement entretenue a connu le succès avec la sortie de son album Or Noir en 2013, qui a contribué à populariser en France le style de la trap, un genre de rap venu du sud des Etats-Unis. Ancien protégé du rappeur Booba, Kaaris et lui sont depuis brouillés, une querelle qui a conduit à une bagarre entre les deux hommes et leurs entourages à l’aéroport d’Orly en août 2018. Kaaris a depuis été condamné en octobre 2018 à 18 mois de prison avec sursis pour ces faits. L’artiste doit se produire en concert le 17 février à l’Accor Arena à Paris.