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Justice

Le site internet de «Charlie Hebdo» piraté, une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte après une plainte de l’hebdomadaire satirique concernant une opération frauduleuse qui a touché son site, au cœur d’une polémique diplomatique, à la suite de la publication mercredi de caricatures sur le régime iranien jugées insultantes par Téhéran.
Une peinture de l'artiste français Christian Guemy en hommage aux membres de Charlie Hebdo tués par un attentat au sein de la rédaction en janvier 2015. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 5 janvier 2023 à 21h08

Pas un jour de répit pour Charlie Hebdo. Le site internet du journal a été piraté ce jeudi, conduisant l’hebdomadaire à déposer une plainte. Le parquet de Paris confirme avoir ouvert une enquête, information qui avait déjà été révélée par Europe 1 plus tôt dans la journée. «Une enquête a été ouverte ce jour des chefs d’accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données» mais aussi maintien frauduleux, introduction de données, modification frauduleuse de données, extraction frauduleuse de données et entrave au fonctionnement d’un tel système, précise le ministère public. Les investigations ont été confiées aux policiers du renseignement intérieur (DGSI) et de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication.

Ce piratage intervient près de huit ans après l’attentat au cours duquel des terroristes islamistes avaient décimé sa rédaction, et alors que le journal est au cœur d’une polémique diplomatique, suite à la publication mercredi de caricatures sur le régime iranien jugées insultantes par Téhéran. Le régime iranien a annoncé ce jeudi la fermeture de l’Institut français de recherche à Téhéran.

Selon une source proche du dossier, il y a eu une «attaque du site internet commercial et une défiguration de la page d’accueil», mais sans «aucune revendication significative» à ce stade. «Des données seraient en vente, cela doit être vérifié», indique également cette source, alors qu’Europe 1 évoque notamment des informations personnelles concernant «plusieurs milliers d’abonnés». Jeudi après-midi, le site internet de l’hebdomadaire satirique était accessible, mais pas sa boutique.