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Sécurité

Législatives : 30 000 policiers et gendarmes mobilisés pour le second tour

À l’occasion du second tour des législatives, Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de 30 000 policiers et gendarmes en France, alors qu’aucun incident n’a été remonté lors du premier tour.
Place de la République à Paris, lundi soir, en marge d'une manifestation contre l'extrême droite. (Fabrizio Bensch/REUTERS)
publié le 4 juillet 2024 à 11h55

Du bleu dans les rues dimanche soir. Gérald Darmanin a détaillé, ce jeudi 4 juillet, le dispositif de sécurité déployé pour le second tour des législatives : 30 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 à Paris et sa banlieue, seront mobilisés. Un dispositif de taille alors qu’aucun incident majeur n’a été remonté lors du premier tour des élections législatives.

«C’est un très gros dispositif afin que l’ultra gauche et l’ultra droite ne profitent pas du résultat pour créer un désordre qui pourrait ensuite faire naître d’autres désordres», a justifié le ministre de l’Intérieur. Avant de déplorer qu’«il se passe quelque chose qui confine à la libération de la violence» en réagissant à l’agression de la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot lors d’une opération de collage d’affiches électorales à Meudon.

La porte-parole du gouvernement et son équipe ont été victimes d’«une agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales» mercredi 3 juillet aux alentours de 20 heures selon le parquet de Nanterre, qui a ouvert une enquête notamment pour «violences commises en réunion sur un élu public». Si la ministre n’a pas été touchée, sa collaboratrice et un militant ont été blessés et transportés à l’hôpital.

«Je pense qu’il faut reconstruire»

Lors de son intervention le plateau télé de France 2, Gérald Darmanin, lui-même en lice au second tour à Tourcoing, a répété qu’il ne «voterait pas pour la France insoumise», ni pour le RN : «Faire barrage au RN, c’est une nécessité mais pas au prix de voter pour un candidat de la France insoumise», un parti, selon lui, qui ne peut pas «combattre le RN parce que c’est justement la France insoumise qui fait aussi monter le Rassemblement national».

La France insoumise ne s’est «pas mise totalement dans l’arc républicain, lorsqu’elle n’a pas refusé l’antisémitisme, lorsqu’elle n’arrête pas de dire que la police tue, lorsqu’elle participe au drame des attaques contre les gendarmes à Sainte-Soline», a-t-il ensuite affirmé avant d’ajouter que «nous aurons à reconstruire, une fois que nous aurons fait barrage au RN, un projet pour que les gens votent pour quelque chose et arrêtent de voter contre».

Au-delà de la question sécuritaire, sa prise de parole a encore été l’occasion de réitérer son engagement envers le président : «Moi, je ne souhaite pas participer à cela. Je suis un homme de droite qui soutient le président de la République avec loyauté depuis sept ans. Je pense qu’il faut reconstruire.»