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Tycoon

L’empire Bolloré, de l’industrie à la diversification tous azimuts

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Principale activité du groupe bicentenaire à ses débuts, l’industrie ne représente aujourd’hui que 2% du chiffre d’affaires de la multinationale, largement supplantée par le secteur de la communication, via Vivendi, et celui de l’énergie.
L'agence logistique de Bolloré à l'aéroport de Lyon Saint Exupéry, en décembre 2023. (Romain Doucelin /Hans Lucas. AFP)
publié le 28 mai 2024 à 19h03

Vincent Bolloré a toujours aimé mettre en avant la fibre industrielle de son groupe familial, son ancrage breton. Il a longtemps prospéré grâce au seul papier à rouler sous la marque OCB (pour Odet-Cascadec-Bolloré), bien connue des fumeurs mais pas que (1), avant de se diversifier tous azimuts. «Savoir se réinventer fait partie de notre ADN», proclame Cyrille Bolloré, le fils du tycoon qui a officiellement pris les rênes du groupe, bien que l’ombre du père soit omniprésente, vantant «son agilité et sa capacité à saisir des opportunités nouvelles».

L’honneur du plastique

Après avoir vendu – et fort bien – son pôle logistique, maritime et ferroviaire en Afrique, le seul secteur de la communication, via Vivendi, pèse désormais 77% du chiffre d’affaires du groupe Bolloré. Vers la monoculture ? Pas le genre de la maison. Reste la division Bolloré Energy (20 %), qui produit et commercialise du fioul. Pas vraiment écolo, même si la firme multiplie les labels verts – biodiesel, biofioul, gazole de synthèse… Dans son dernier rapport annuel, elle proclame : «Tout en défendant la position du fioul domestique dans le mix énergétique des Français, Bolloré est engagé dans la transition énergétique.»

Reste l’industrie en tant que telle, soit 2% des activités, pour tout reliquat historique. C’est essentiellement la production de films fins en plastique, destinés à l’emballage, héritiers de la technique du papier à rouler – bazardé depuis longtemps au nom de la santé publique… Toujours dans son