Une histoire sans fin. Les avocats de Magali Berdah accusent le rapport Booba, mis en examen pour harcèlement moral lundi 2 octobre, d’avoir repris son cyberharcèlement le soir même. Ils ont ainsi saisi le magistrat instructeur par courrier mardi 3 octobre. Les conseils de Magali Berdah, Mes David-Olivier Kaminski, Antonin Gravelin-Rodriguez et Rachel-Flore Pardo, listent quatre publications de Booba diffusées sur les réseaux sociaux depuis sa mise en examen et qui constituent, selon eux, de nouveaux avatars du cyberharcèlement pour lequel Booba est mis en cause.
D’après une source proche du dossier, le contrôle judiciaire de Booba lui interdit d’entrer en contact avec Magali Berdah. «Les réseaux sociaux s’adressent à tout le monde, y compris à Magali Berdah. Il n’a pas le droit d’évoquer l’affaire en ces termes». «Le principe du harcèlement réside dans la répétition des faits. La volonté de faire du mal et de détruire doit cesser. L’institution judiciaire ne peut traiter M. Elie Yaffa [le vrai nom de Booba, ndlr] autrement que comme n’importe quel mis en examen qui ne respecte pas son contrôle judiciaire», assurent encore les avocats dans ce courrier.
487 messages
Si le juge devait constater un non-respect du contrôle judiciaire, le magistrat pourrait rappeler Booba à ses obligations, alourdir celles-ci ou saisir le juge des libertés et de la détention pour qu’il statue sur un placement en détention provisoire. Contacté par l’AFP, l’entourage de Booba n’était pas joignable dans l’immédiat.
Booba, âgé de 46 ans, a été mis en examen ce lundi à Paris pour harcèlement moral en ligne aggravé notamment par la dégradation de la santé de Magali Berdah entre mai 2022 et mai 2023. Il se voit reprocher «au moins 487 messages sur les réseaux sociaux la visant directement», d’après des éléments de l’enquête dévoilés par Le Parisien et dont l’AFP a eu connaissance. Il a été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour les faits de menaces de mort et de recel d’une infraction d’atteinte à l’intimité.
Cette mise en examen fait suite à de nombreuses plaintes de la part de Magali Berdah, femme d’affaires âgée de 41 ans et fondatrice de Shauna Events, une agence spécialisée dans les relations entre les personnalités issues de la TV et les marques. Outre l’instruction visant Booba, 28 personnes vont être jugées entre novembre et janvier devant le tribunal correctionnel de Paris pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort ou encore menaces de crime à l’encontre de Magali Berdah.