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Les hommes de la rue du Bac : Claude Imbert accusé de pédocriminalité, un patron de presse entre influence et opacité

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Parmi les hommes qu’Inès Chatin accuse d’avoir appartenu à un groupe de pédocriminels, on retrouve le fondateur du «Point» mort en 2016. Ses références gréco-romaines et son goût pour le secret apparaissent sous un nouveau jour à l’aune des révélations de «Libération».
Le journaliste Claude Imbert en juin 1971 à Paris. Il fonda le «Point» en 1972. (Bernard Charlon /GAMMA-RAPHO)
publié le 16 juin 2024 à 8h18

Comment se figurer, à la lumière des révélations de Libération sur une affaire de pédocriminalité dans laquelle il apparaît, et qui donne lieu, depuis le 23 octobre 2023, à une enquête préliminaire du Parquet de Paris, que l’homme a rayonné sur une page de l’histoire du journalisme en France ? Claude Imbert, qui fonda le Point en 1972, est accusé par Inès Chatin, 50 ans, de lui avoir fait subir des sévices sexuels dans un appartement de la rue de Varenne quand elle était toute petite, puis de l’avoir violée chez lui, et dans sa maison de vacances à Perroy, en Suisse.

Les faits dévoilés par la plaignante viennent ébranler son image de figure de la presse ayant fait partie de cette génération de grands patrons dont le nom est associé à un titre majeur, aux côtés de Claude Perdriel et Jean Daniel au Nouvel Observateur ou de Jean-Jacques Servan-Schreiber, dit «JJSS», et Françoise Giroud à l’Express. C’est dans les colonnes de ce dernier que l’ancien journaliste à l’AFP, où il a été reporter en Afrique, se fait un nom, avant de quitter son poste de rédacteur en chef, reprochant à JJSS de mettre l’hebdomadaire au service de ses ambitions électorales. Avec sept autres dissidents de l’Express, Claude Imbert lance le Point, troisième newsmagazine à l