«Gibault, c’est le boss, le vrai cerveau, le plus dangereux de tous, celui qui dirige et qui a l’ascendant sur les autres», confie Inès Chatin à Libération. Le nom de cet avocat âgé de 92 ans est cité dans le procès-verbal de dépôt de plainte de cette femme de 50 ans auprès des policiers de l’Office des mineurs (Ofmin) comme faisant partie du groupe d’hommes qui lui a imposé des sévices sexuels avec des objets métalliques pendant son enfance dans un appartement de la rue de Varenne, à Paris, à partir de 1977. Dans cette affaire de pédocriminalité, révélée par Libération et qui fait de l’objet d’une enquête préliminaire du parquet de Paris depuis le 23 octobre 2023, cette figure du barreau est «celui qui a rendu possible» son «malheur d’enfant», poursuit-elle.
Enquête
Pendant des années, François Gibault est l’avocat de Jean-François Lemaire, père adoptif d’Inès Chatin, lui aussi mis en cause. «Gibault est dans une proximité permanente avec mon semblant de famille depuis aussi loin que mes souvenirs existent», assure Inès Ch