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Procès

«Les policiers voulaient avoir le contrôle sur nous» : quatre agents jugés pour une multitude de PV sanctionnant de fausses infractions

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Les agents comparaissent ce vendredi 4 avril devant le tribunal correctionnel de Tarascon pour de nombreuses fausses amendes forfaitaires délictuelles contre quatorze victimes. Jérôme S., le principal prévenu, dit avoir visé ceux qui les «prenaient pour des idiots».
Quatorze victimes des policiers ont été retrouvées. (Isabelle Souriment/Hans Lucas.AFP)
publié le 4 avril 2025 à 7h12

Les amendes reçues ont été si nombreuses que Fouad B., 22 ans, et Ridha B., 26 ans, ont perdu le compte. «Un peu plus de cinquante», dit le premier, «environ soixante», affirme le second. Ces deux amis habitent le centre-ville de Tarascon (Bouches-du-Rhône) et décrivent un véritable harcèlement policier vécu pendant plusieurs mois de la part d’un même groupe d’agents : contrôles à répétition et surtout un empilement de PV leur reprochant des infractions telles que la consommation de stupéfiants, des dépôts d’ordures, des tapages… Des contraventions inventées, ainsi qu’une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), menée sur ces policiers depuis l’été 2024, a permis de le découvrir.

Au total, quatorze victimes de ces méthodes ont été retrouvées. Lors d’une perquisition au commissariat de Tarascon, les enquêteurs ont aussi découvert, dans trois casiers, plus d’une vingtaine de pochons contenant cannabis et cocaïne, conservés en dehors de toute procédure. Le gardien de la paix Jérôme S., principal suspect, est jugé pour faux en écriture publique et détention de stupéfiant ce