C’est Noël et Gérald Darmanin a débarqué au centre pénitentiaire de Liancourt, dans l’Oise, les bras chargés de cadeaux. A peine vingt-quatre heures après son arrivée au ministère de la Justice, le tout nouveau Garde des sceaux, dont on connaît l’hyperactivité médiatique, a dit, mercredi 25 décembre, vouloir «nettoyer les prisons de toutes les difficultés que vivent les agents pénitentiaires». «Ça sera difficile […] et ça prendra sans doute du temps, mais j’y mettrai tous les moyens», a-t-il déclaré devant les caméras de BFM TV et de l’AFP. Privé de gouvernement pendant trois mois, le Nordiste resté quatre ans, deux mois et quinze jours à Beauvau, a récupéré les clés de la place Vendôme alors que la France dépasse depuis le 1er novembre le cap historique et symbolique des 80 000 détenus, faisant grimper le taux d’occupation à 128,5 %.
Certes, à Liancourt, le nouveau ministre de la Justice a affirmé qu’il souhaitait que les prisons ne soient plus «un lieu de la reproduction du crime», où des agents pénitentiaires sont «agressés» et soumis à des pressions «extrêmemen