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Les sanctions pour violences dans la police toujours au plus bas

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Après avoir atteint des niveaux historiquement faibles, les décisions disciplinaires visant les fonctionnaires remontent en 2021, notamment pour des «manquements à l’exemplarité». Les sanctions pour violences restent rarissimes.
Lors de la manifestation contre le pass sanitaire, entre l'esplanade Jacques Chaban-Delmas et le Conseil d'Etat, à Paris, le 11 septembre 2021. (Fiora Garenzi/Hans Lucas. AFP)
publié le 18 août 2022 à 15h49

Si la majeure partie de sa communication politique consiste pourtant à distiller des chiffres, Gérald Darmanin n’a pas présenté ceux-là, ni dans un tweet, ni en conférence de presse, ni dans une matinale radio. Libération révèle le détail des sanctions disciplinaires dans la police pour l’année 2021. Que montrent ces données que nous rendons publiques ? Premièrement, que les sanctions pour violences demeurent exceptionnelles, et sont même au niveau le plus bas jamais atteint depuis douze ans. Deuxièmement, que le nombre total de sanctions, tous motifs confondus, repasse au-dessus de la barre des 2000, pour la première fois depuis 2018. Ce volume total s’est effondré depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. Avec 2 162 sanctions prononcées, l’année 2021 est donc marquée par une forte hausse par rapport aux niveaux historiquement bas des années 2019 et 2020 (environ 1 700 sanctions annuelles). Cette augmentation doit cependant être nuancée.

Quatre groupes de sanctions

D’abord, car l’immense majorité de ces décisions sont de faible gravité. La police nationale, comme le reste de la fonction publique, distingue quatre groupes de sanctions, correspondant à autant de niveaux. Dans le quatrième figurent les exclusions définitives ou les mises en retraite d’office. Le premier groupe rassemble à l’inverse les sanctions les plus légère