Les services du ministère de l’Intérieur semblent inquiets : serait-il possible que nous les prenions pour de vulgaires spameur, avec un étrange numéro auquel on répond parfois, avant de vite raccrocher face à des bips et grésillements lointains ? Beauvau a envoyé un communiqué à ce sujet ce mercredi 9 octobre. Intitulé «Ceci n’est pas un spam», le mail est arrivé dans le courant de la matinée. Nous n’avons donc évidemment pas ouvert ce mail avant la pause café de l’après-midi. Et nous nous sommes rendu compte que, finalement, il n’était pas complètement farfelu de vouloir vous transmettre cette information.
Les secours changent de numéro. Pas ceux à composer en cas d’urgence : les 17, 18, 112 et 197 (alerte attentat et alerte enlèvement) sont toujours en place. Non, ce qui change, c’est le numéro qui rappelle parfois après. Il arrive en effet que des services saturés ne permettent pas de donner une réponse immédiate. Ou une policière voudra savoir si votre voisin du dessus continue à produire un bruit suspect. Ou d’autres raisons qui ne nous regardent pas.
Désormais, tous les rappels des centres d’appels d’urgence se feront via un numéro unique, gratuit et accessible en métropole et en Outre-mer : le 0800 112 112.
Décryptage
«Lorsque vous composez un numéro d’urgence, des informations essentielles, comme votre numéro de téléphone, peuvent vous être demandées afin de permettre aux centres d’appels de vous rappeler si des informations supplémentaires sont nécessaires, telles qu’un complément d’adresse ou des précisions sur la situation, développe le ministère de l’Intérieur.
«Jusqu’à récemment, ces centres d’appels d’urgence utilisaient des numéros spécifiques, tels que le ‘‘+ 33 112′‘, lors des rappels afin de ne pas divulguer le numéro direct des installations techniques» Mais ces numéros «non réglementaires» ne sont plus utilisés dans ce cadre depuis le 1er octobre, «en raison d’une évolution juridique», ajoute la place Beauvau. Lorsque l’écran affiche 0800 112 112, désormais, répondez.