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Les supporteurs, en première ligne des lois sécuritaires

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Derrière les incidents récents à Marseille ou à Nantes, les supporteurs français dénoncent l’arsenal très répressif qui fait d’eux les cobayes de certaines mesures liberticides. Mais après des années de répression assumée, l’Etat ouvre enfin la voie au dialogue et à la responsabilisation.
Tribune des supporteurs de Nancy à l'issue du match de L1 contre Dijon, le 14 mai 2017 au stade Gaston-Gérard. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 21 février 2021 à 11h34

La conférence de presse des supporteurs de l’Olympique de Marseille, vendredi soir au palais du Pharo, a scellé la rupture avec les dirigeants du club. Après les violents incidents survenus le 30 janvier à la Commanderie, le centre d’entraînement du club, les fans de l’OM ont imaginé une nouvelle tribune pour exprimer leur mécontentement, privés il faut dire de leurs travées fétiches du Vélodrome, Covid-19 oblige. Si les heurts d’il y a trois semaines répondaient à une gestion et des résultats sportifs qu’ils estiment calamiteux, les supporteurs olympiens dénoncent aussi le fossé qui s’accroît inexorablement avec le club. Un constat partagé par leurs homologues de tout l’Hexagone, qui ont, ces dernières années, multiplié les banderoles «liberté pour les ultras» dans les virages des stades de foot.

En effet, outre le peu d’appétit des dirigeants pour le dialogue, les supporteurs apparaissent aujourd’hui en France comme l’un des groupes sociaux les plus réprimés par l’Etat. Un panel de mesures répressives leur est appliqué,