La photo de famille devrait être parfaite. Mercredi, les trois principaux syndicats de gardiens de la paix – Unité SGP police, Alliance et Unsa police – se retrouveront devant l’Assemblée nationale, le temps d’un «rassemblement citoyen» pour commémorer la mort d’Eric Masson, policier tué à Avignon le 5 mai, lors d’un contrôle d’identité sur un point de deal.
Ils seront accompagnés d’une dizaine d’organisations représentatives de la police (officiers, commissaires…), mais aussi de personnalités politiques, à l’instar du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de Marine Le Pen (RN). Quatre prises de parole sont au programme. «Il y aura même un écran géant», égrène un responsable syndical. Ainsi qu’un podium.
Le symbole est fort. Et rare. Ce front uni fait place aux piques et autres tracts incendiaires à destination de la concurrence, dont sont coutumières ces organisations. La police est en effet l’un des derniers bastions du syndicalisme : 65 % des troupes sont à jour de leurs cotisations, 85 % d’entre eux ont voté lors des dernières élections professionnelles de décembre 2018. Le vainqueur s’appelle Unité SGP police, affilié à Force ouvrière, avec 40,38 % des voix chez les gardiens de la paix. Juste devant son concurrent de toujours, Alliance police nationale.
Un rétrécissement de l’offre militante
«Le 19 mai, tout le monde est